Une fois posé sur instru les hiéroglyphes de mon cahier.
Je viens bicraver le virus racailleux dans la "calle".
Déployer les effectifs, recouvrer les impayés.
La concurrence se faire voir, la médisance se fourvoyer.
Mon salaire n'est que sueur quand la rue est ossuaire.
Et que mon sponsor sportswear se transforme en saint suaire.
Aiguiser mon stylo plume comme les lames d'un couteau.
Et verser mon encre brune comme les larmes d'un coteau.
Et ma vie elle oscille entre voyelles et consonnes.
Je les somme, je les assigne, les mots violents je les consomme.
L'amour, la liberté sont au fronton de ma vie.
Mais la rage et l'envie la panoplie de ma survie.
Un dimanche de mes 13 ans je tombe de ma branche.
Et je branche le microphone pour éviter que ma vie flanche.
J'ai fais qu'un seul serment noircir la feuille blanche.
J'avais qu'une seul raison : ma soif de revanche.
2ème couplet
Artik.
Je vous prend de haut comme la go d'Shaquille O’Neal.
Checkez l'Qeet, mon rap pilonne et chaque ligne domine.
Je les fascine, des tas de kids s'interrogent.
Font de simples éloges quand je mérite un Grammy ou milles !
Balance un truc comme ça, Yo, c'est pas des 'LOL'.
Ta seule fan est folle, t'es qu'un fuckin' cas d'école !
Validé, telle la main d'Maradonna.
Mon rap plaît aux jeunes comme le vagin de Madonna.
Ça t'étonne ? Balance de l'égotrip et sans tièp.
Les Mc’s sentent même que j'taffe le truc au centième.
Ils jouent les chauds en fait, ont le sang tiède.
En bref, sans peine, j'les plie en deux comme Zangief.
J'me fais des films ou le héros se fait shooter.
Rêve de voir au RC : ‘les blancs n'savent pas Choker’.
Mon rap, ma vie, mon chant m'soulève au max.
Le blaze Artik, le gang Coolege, #Nocracks !
3ème couplet
Wilow Amsgood.
On ne teste pas des Louis Vuitton en portant des Kipsta.
C'est comme manger au Starbuck puis revenir au Kefta.
Les resta ont fait qu'maintenant le rap est Gangsta
Mais qu'est-ce t'as ? J'attends pas d'être un prête pour faire des messes basses !
Tu veux des filles hystériques,
Tu voudrais des phrases tranchantes faut qu't'aiguises tes rimes.
Mec, j'vois qu't'es pas terrible. Han.
Ton rap bug… #Blackberry ! Han !
Faut que j'te mâche tes rimes.
Ton son est nul du Mix au Mastering.
Les gens disent que j'suis l'meilleur,
J'suis Duncan McLeod du Clan Campbell...
Comme le sida personne ne peut m'teste.
Les vrais Amsgoodiens ont une tof de moi en poster.
Même les filles n'ont pas l'habitude,
De voir un negro avec autant d'attitude.
4ème couplet
Dasuun.
Leur musique me fait bé-ger. Mates MCM,
Tout n'est question de gen-ar comme le retour d'NTM.
Les Mc’s s'enculent, programmés comme des droïdes.
Du coup y'a des clichés et je parle pas de polaroid,
Des artistes à la plume niveau CE2,
Le rap c'était mieux avant mais c'est devenu beaucoup trop vieux.
Je vois des faux Mc’s aujourd'hui qui vendent,
Des lyrics comparables au dialogues français de ‘Ken le survivant’.
Jouent les Undas mais n'ont que des grandes gueules,
Devant le fric bouffent plus de glands qu'un écureuil.
Et ceux qui percent tu penses qu'ils partagent leur plat ?
C'est rare comme une kainf avec un boule plat.
Je pose vrai, ça fait un bail que je ken.
Mes couilles restent en duo comme Bataille-Fontaine.
Dans ce milieu y'a peu d’élus comme à Claire fontaine.
Je vous pisse dessus en chantant ‘À la claire fontaine’.
Bouffon, mon style est vénère, les putes jactent.
Je te livre un truc qui te laisse sur les rotules comme un cul-de-jatte.
Je rap sans illusions, Savoures !
Je me suis jamais vu en haut de l'affiche comme le chantait Aznavour.
La musique a prit cher,
À force d'user à trop grandes doses d'esthétiques chirurgies comme Cher.
Ils n'ont rien dans le cigare !
Je mets des capotes sur les oreilles pour pas attraper le sida.
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